Le développement d’une individualité constructive

L’homme moderne vit dans un milieu dans lequel les forces qui sont dirigées vers lui prennent de plus en plus d’ampleur à travers les courants sociaux, technologiques, culturels, humanitaires et autres. Ce dernier doit apprendre à gérer ces forces, c’est-à-dire qu’il doit développer une puissance interne assez importante afin de ne pas se laisser submerger par les pressions extérieures au détriment de son intelligence réelle – qui ne demande qu’à être éveillée au travers les différents événements rencontrés.

La tendance psychologique chez l’humain à blâmer les forces extérieures découle d’une forme illusoire qui le voile et qui repose sur son incapacité à vibrer au réel ; il veut contrôler des forces qui ne sont pas contrôlables par un ego désireux. L’ego humain a des désirs et des buts subjectifs, mais ceux-ci ne correspondent pas aux objectifs des forces qui appliquent sur l’ego de l’homme une pression, un inconfort, une oppression ou un envahissement, afin que ce dernier traverse l’événementiel en se taillant une conscience réelle et à la mesure de son intelligence réelle.

L’esprit manipule et domine l’ego humain dans l’objectif de lui faire développer une conscience intégrale, c’est-à-dire que l’ego humain devra réussir à se créer une individualité réellement constructive et non une forme de personnalité quelconque qui réagit émotivement devant les formes qu’il traverse.

Une individualité constructive permet à l’homme de ne subir aucune domination provenant des différents plans invisibles. Ceci est possible dans la mesure où l’homme ne réfléchit plus les communications qui entrent dans sa tête, mais il traitera plutôt ces données comme étant de la communication qui se dirige vers lui, pour lui. Ceci ne veut donc pas dire qu’un individu ne doit plus faire partie d’une hiérarchie au niveau de son travail ou de sa communauté ; cela n’a rien à voir avec le sujet actuellement développé. Une individualité constructive nécessite un éveil réel de conscience, c’est-à-dire que l’être aura développé une objectivité de conscience par rapport aux événements et aux communications qui arrivent vers lui et pour lui, et dans la mesure dont il a besoin pour vivre une évolution réelle.

Un ego qui vibre subjectivement face à la vie, qui vit trop de sentiment, trop d’émotivité, qui subit une trop grande influence provenant de l’extérieur, n’aura d’autre choix que d’être dominé par les plans occultes, et ce, jusqu’à ce qu’il vive un écœurement, c’est-à-dire une colère, qu’il réussira à diriger contre les plans qui le dominent pour justement créer cet éveil chez lui – éveil qui est nécessaire pour sa survie réelle au-delà de l’expérience planétaire. Mais si l’ego vit sa colère subjectivement en blâmant l’extérieur, il ne fait qu’être à la merci des forces dominatrices, ne se construit pas une individualité bâtie sur le roc, mais maintient une personnalité dominée par les plans de la mort.

— Sandra Vimont, 2010