L’individu, le couple, les enfants

Dans un couple conscientisé, la mère ainsi que le père ont un rôle important à jouer. La femme bénéficie du regard intelligent de l’homme, et ce dernier profite du regard intelligent de la femme. Un regard intelligent, c’est un regard qui va au-delà de l’apparence de la forme, c’est-à-dire qu’il est en diapason avec l’énergie de l’esprit qui le dirige. Il n’y a donc pas d’interruption dans le courant d’énergie de l’esprit qui entre dans l’ego ; il y a continuité. L’ego ne vivant pas subjectivement le choc de l’énergie de l’esprit qui pénètre en lui, aucune interférence ne se produit et la conscience réelle de l’ego continue à prendre expansion. Ainsi, aucun viol n’est possible par des êtres qui, durant la période de l’involution, pénétraient la conscience endormie de l’être.

Le fait de suivre son intelligence réelle implique, pour l’individu, qu’il doit supporter le poids de son savoir sur ses épaules, c’est-à-dire qu’il doit sans cesse agir en fonction de son savoir réel et non en fonction d’une vérité quelconque. Tout événement peut avoir une connotation positive ou négative provenant de l’être inconscient qui regarde la scène. Par contre, le réel se situe au-delà du vrai et du faux, de la polarité. Toute polarité renferme le mensonge cosmique, c’est-à-dire le mensonge de l’être qui réfléchit subjectivement ses pensées plutôt qu’en saisir l’essence réelle, donc leur fonction vibratoire parfaite. L’être doit dépasser la subjectivité de la pensée, de la vérité, de la raison… car la preuve événementielle sur laquelle s’appuie l’ego inconscient n’est qu’une béquille à son manque d’intelligence. L’esprit n’appuie pas la raison de l’homme mais l’amène à vibrer au réel, au travers l’expérience de la forme. On dira ainsi que ce n’est pas parce que tu as raison que ce que tu vis est réel… donc libre du mensonge cosmique, de l’illusion de la forme. L’intelligence réelle dépasse de loin l’intellect humain, ce dernier ne servant que de pont temporaire entre le mental inférieur qui devra un jour s’éveiller au réel afin de transférer l’énergie du double dans le mental supérieur, nouveau réservoir de l’homme éveillé en conscience.

La mère n’a pas le même rôle à jouer que le père dans une famille éveillée en conscience. Chacun a son intelligence, et ainsi chacun peut faire vibrer son conjoint selon la vibration de son esprit. Les événements se positionnent de manière à éveiller de plus en plus la conscience de chacun, selon leur propre intégration personnelle. L’homme et la femme doivent apprendre à se parler réellement, c’est-à-dire de partager leur intelligence face aux formes qu’ils rencontrent. Débattre de la valeur positive ou négative d’une forme est futile pour l’être intégré dans ses principes, car cette avenue ne peut mener qu’à de futures oppositions de personnalités appuyées sur des vérités quelconques. Par contre, parler de ce que chacun perçoit derrière la forme, sans jamais imposer une vision élémentaire sur autrui, est une façon qui permet à chacun de parler sans tomber dans la valeur donnée à une forme ou une autre.

Parfois, certaines décisions doivent être prises en couple. Ainsi, chaque parent pourra vibrer à l’intelligence de son conjoint, en saisir l’essence, et réalisera dans un premier temps que l’échange par la parole vibratoire était aussi importante que la décision à prendre comme telle, car l’être ne contrôle pas égoïquement l’événementiel futur. Une décision ou une autre peut être correcte, dans le sens que l’être écrit sur les murs de sa vie en fonction de sa conscience, et non en fonction d’une suite « logique et raisonnable » que lui propose son intellect. Il verra qu’une valeur émotive et subjective projetée sur une forme future aura tendance à stimuler un surplus d’imagination, derrière laquelle se cache un intellect marié à un émotif non compris ni intégré. Chaque forme doit ainsi être abordée intelligemment, c’est-à-dire utilisée comme levier à l’intelligence réelle plutôt que de devenir un appât à la polarité. Une action pourra ainsi être posée de manière intelligente plutôt que de manière réactive.

Si un être donne beaucoup de valeur à une forme qui est vitale pour lui et que son conjoint vibre totalement en opposé et de manière aussi intense, ces deux individus constateront qu’ils traversent un karma qui pourrait séparer le chemin des deux êtres. Derrière ceci, l’importance demeure dans le fait d’écouter autrui et d’y saisir l’intelligence réelle afin de mettre le doigt sur les besoins réels de chacun ainsi que de voir comment ceux-ci peuvent être comblés, dans la mesure du possible évidemment. Les décisions se dessinent par la suite. Aucun jugement de valeur ne peut être porté devant l’intelligence d’un esprit dépouillé d’émotivité subjective car de l’intelligence réelle, c’est intelligent… et tout jugement prend naissance dans une trop grande réactivité face à la forme. Il est à noter que l’intelligence réelle n’a rien à voir avec toute forme de vérité ou de valeur donnée à une forme, mais est un de courant vibratoire réel et non assujetti à la réflexion de l’ego.

Deux individus qui vivent en union et qui vibrent à la polarité de la forme sont à la merci des courants astraux et peuvent voir leur amour se transformer en haine sous le souffle d’une pensée emplie d’émotivité. L’intelligence réelle vient fracasser cet état de choses car les êtres pourront, chacun pour eux-mêmes, briser le viol que subit leur mental devant l’astral de leurs pensées.

La femme n’a pas une intelligence qui se manifeste de la même manière que celle de l’homme, et ceci est normal. Par contre, les deux intelligences se rejoignent car elles ont la capacité de se faire vibrer mutuellement. De l’intelligence réelle, c’est toujours intelligent, peu importe sa provenance, et peu importe sa direction. Chaque être a son intelligence et c’est à travers la verbalisation des deux intelligences unies au travers des formes traversées que le couple pourra grandir réellement. Les enfants bénéficieront de l’intelligence manifestée différemment dans chacun des parents et développeront leur propre conscience individuée à leur tour.

— Sandra Vimont, 2011