La programmation de l’homme devra un jour devenir l’appui de sa créativité réelle

L’humain naît sur la Terre avec une programmation intelligente et spécialisée qui lui permettra, un jour, de s’auto-suffire, c’est-à-dire de devenir un être complet et intégral dans ses différents principes de vie. L’énergie intrinsèque dans l’homme pourra ainsi s’extérioriser créativement au travers sa conscience éveillée – plutôt que de servir à la construction de ses différents corps subtils au travers une programmation vécue psychologiquement et émotivement, et au travers la souffrance égoïque.

Durant la période de construction de l’homme, période durant laquelle ce dernier n’est pas encore complet dans ses principes, le plan astral lui sert en lui faisant vivre des états d’âme polarisés. Ces états d’âme sont le fruit de sa programmation, c’est-à-dire son plan de vie, qui lui-même est le reflet de ce que l’homme devra apprendre à dépasser durant son incarnation afin de parfaire ses corps subtils et atteindre son état d’intégralité. Cette programmation est donc parfaite, dans le sens qu’elle est parfaitement adaptée aux besoins de l’individu afin qu’il puisse, un jour, rendre dans le monde sa créativité réelle.

Le fait de subir émotivement une certaine programmation dénote l’absence de centricité chez l’homme, d’où l’importance du maintient de cette programmation afin de parfaire son évolution. L’absence d’individualité se perçoit dans tout caractère arborant la peur, la crainte, la culpabilité, la nostalgie, le doute, l’espoir, le désespoir, le besoin de se défendre, de se justifier ou de blâmer, et j’en passe… Tous ces états d’âme sont les fondations de l’évolution psychologique de l’être, mais deviendront les leviers de l’homme capable de les utiliser pour sa propre expansion de conscience. Par exemple, la pensée de doute dans le mental de l’homme ne deviendra pas une vérité – ceci serait une déformation d’interprétation provenant de la personnalité assise sur l’illusion de la forme – mais deviendra plutôt l’appui permettant un éveil, c’est-à-dire l’appui sur lequel se positionnera l’individu afin de voir comment le programme l’amenait à avoir une vision polarisée de la forme, elle-même attachée à une insécurité face à la vie, qui elle-même prenait source dans l’absence de direction de vie réelle chez l’individu.

Le fait de percevoir les mécanismes de fond de la programmation permet, au travers des expériences traversées, de faire un transfert d’énergie. Ce transfert n’est pas psychologique, mais réside dans la capacité de l’individu de ne plus subir l’événementiel au travers la polarité subjective et astrale. L’énergie est donc transférée vers un nouveau mode d’action créatif en lui-même, c’est-à-dire l’expansion de la vision de l’homme au travers une capacité d’observation multidimensionnelle. Cette vision ne peut être interprétée par l’homme ancien, l’homme involutif, car il y accolera une subjectivité propre à son niveau de conscience. Par contre, il doit savoir que la vision nouvelle de l’homme conscientisé n’a rien à voir avec ce qui a été connu dans le passé de la masse sociale, ni dans les sectes, ni dans les mouvements spirituels ou religieux. Cette vision est une capacité de décoder ses mécanismes internes afin de ne plus les subir mécaniquement ; elle découle d’une étude de soi et non d’une vision ésotérique ou colorée de la vie.

C’est ainsi que l’ego apprendra, graduellement, à ne plus réagir de manière automatique face à la tension psychologique créée par la pensée, qui elle est reliée à la forme. Cet automatisme, c’est le programme, c’est la surimposition des forces de l’âme sur l’ego afin de le faire évoluer. Mais tant et aussi longtemps que l’ego demeure aveugle devant ce processus, la programmation ne lui sert pas pour se créer une individualité réelle, ne lui sert pas pour se donner une réelle expansion de conscience. Un jour, l’homme devra faire ce saut vers l’inconnu de sa conscience et se faire assez confiance afin de se donner l’élan nécessaire afin de développer sa capacité d’observation objective et multidimensionnelle.

— Sandra Vimont, 2011