La complexité reliée à l’intégration du supramental

Pour l’être en voie de conscientisation, la complexité reliée à l’intégration du supramental réside dans l’absence de plateforme qui peut contenir son énergie réelle et ce, sans réfraction, ou sans déformation subjective.

Depuis des millénaires, l’être humain est habitué à emmagasiner des connaissances et des mémoires… et d’y réagir subjectivement, en fonction de ses acquis. L’être utilise donc, depuis sa naissance, une plateforme capable de contenir de l’information mémorielle : ceci est son mental inférieur, ou intellect. L’humain utilise cette banque de données mémorielles afin de se projeter expérimentalement dans sa vie, car il vibre à la valeur qu’il attribue à ces données.

Et si un nouveau type d’information était découvert, une donnée vibratoire plutôt que mémorielle ? L’être ne pourrait pas l’absorber correctement avec son mental inférieur, car ce dernier n’aurait pas la capacité vibratoire nécessaire afin d’en faire une lecture exacte. Le tout serait donc interprété par son mental involutif, d’où l’impression de comprendre, une tendance à croire, à spiritualiser, etc. Un nouvel égrégore serait crée car une valeur subjective serait accolée à l’apparence de la forme. Ceci est à l’origine de la désinformation totale de l’homme incapable d’absorber son énergie intrinsèque qui tente de s’approcher de lui au-travers des formes vécues au quotidien. Mais l’être ne voit que la forme, et non son aspect vibratoire…

L’information vibratoire devient une forme fixe et cloîtrée lorsqu’elle est lue et interprétée par l’intellect involutif de l’homme – plutôt que de demeurer dynamique et intégrale. L’être ne peut donc pas toucher à son essence réelle, à sa direction évolutive, mais s’assujettit aux lois karmiques et expérimentales de la planète

Afin de créer la nouvelle plateforme nécessaire à l’intégration de son énergie-source, l’être doit vivre une réorganisation de ses corps subtils inférieurs. Cette réorganisation n’est pas sous le contrôle de l’ego désireux et n’est pas psychologique, ni colorée spirituellement. Cette transition vibratoire dans les corps subtils de l’être sera effectuée par la partie cosmique de l’homme. Cette dernière traversera les plans de l’homme afin de transmuter les anciens schémas involutifs de l’être et ce, au travers des événements-chocs vécus au quotidien. L’ego, de son côté, devra avoir la capacité vibratoire nécessaire afin d’en absorber le choc de manière à ne pas vibrer l’événement de manière subjective ou astrale. C’est donc la concordance de ces deux mouvements qui créeront la nouvelle plateforme éthérique chez l’homme nouveau.

Il se créera donc une sorte de lutte temporaire entre l’énergie-source, qui a une direction évolutive réelle, et l’ego désireux, qui a une direction de vie régie par l’illusion, qui elle-même est maintenue par sa personnalité. L’ego devra réaliser que ce n’est pas sa personnalité qui mène le jeu, car cette illusion bien réelle le maintient à la merci des forces astrales de sa conscience. Il réalisera que c’est sa contrepartie cosmique qui dirige la partie, et que lui, il doit réussir le tour de force de ne plus subir astralement les mouvements de son énergie au travers ses centres et ce, sans spiritualiser la forme. L’ego aura ainsi, graduellement, accès à une volonté nouvelle qui le projettera dans un espace nouveau, libre du connu. Son intellect transmuté deviendra sa faculté qui lui permettra de percevoir la vibration derrière les formes, d’où la création d’un point d’observation nouveau, multidimensionnel : ceci est le mental supérieur. Ce n’est que plus tard, après des années d’intégration, que l’ego réalisera son lien d’unicité avec son énergie, donc l’absence de fossé vibratoire entre sa contrepartie cosmique et son ego. C’est seulement à ce moment que l’homme intégral sera dans son plein pouvoir évolutif.

— Sandra Vimont, 2011