La personnalité est un voile pour l’ego

La personnalité voile l’ego ; la personne est la continuité de l’ego capable d’absorber le réel en lui-même. La personnalité est l’expression de la dualité entre les principes inférieurs et supérieurs de l’être. La personne réelle est la continuité d’un principe à l’autre, sans saut vibratoire qui demande réfraction de la lumière. La personnalité voile l’ego, dans la mesure où elle lui impose un scénario, une programmation, afin qu’il devienne un jour réel et transparent dans sa manifestation – donc afin qu’il crée sa personne réelle. La personnalité est importante, mais temporaire, puisqu’elle fait partie du saut entre l’involution et l’évolution – elle est la plateforme sur laquelle s’appuie l’esprit afin de faire évoluer les corps subtils humains et de les amener à maturité. Cette dernière devra ainsi, un jour, laisser place à la personne réelle, intelligente et volontaire.

L’ego est la partie qui vibre chez l’être humain. Cette partie se fait toucher par les différentes tensions que l’esprit lui impose au travers les différentes formes de la vie. L’ego peut ensuite manifester cette tension de deux façons : la première est de la manifester au travers la valeur qu’il donne à la forme, donc au travers sa personnalité. La deuxième façon – évolutive – est de voir comment la valeur qu’il donnait à la forme faisait partie mensonge cosmique, dans la mesure où il a toujours eu l’impression que c’est lui qui pensait ses pensées. Il absorbe ainsi le réel de sa lumière, et se manifeste donc au travers sa personne réelle, non colorée par le reflet d’une pensée qui se regarde. Sa conscience devient son nouveau point d’appui, car il est libre de la forme subjective des événements.

Par exemple, un individu reçoit une pensée dans sa tête : « Mais qu’est-ce que je vais faire, je me sens coincé dans cette situation. ». S’il donne autorité à sa pensée et qu'il la réfléchit subjectivement, il continuera sur la lancée de cette question et subira tout l’arsenal de questionnements intérieurs, de la dualité, du doute, du manque de pouvoir réel sur sa vie, etc. Il vit donc la question dans sa personnalité ; l’ego demeure emmuré dans l’illusion des formes.

« Dans un autre registre de conscience, l'individu aura à remettre en question l'autorité de la pensée, soit qu'il n'est pas réel pour lui d'être libre s'il n'est pas le créateur, un jour, de sa réalité. Proprement dit, il ne vit pas l'illusion de contrôler l'aboutissement des événements dans la forme selon les désirs de la personnalité de son ego pensant, parce que la pensée n'est plus sur sa conscience une arme d'autorité contre son devenir. Vertement, l'Homme, soit qu'il n'a pas à se faire dire ce qu'il est, parce que son rôle n'est pas de soutenir le flux de la pensée et de la personnalité, mais de renverser ce flux en rejetant, dans une haine totale contre l'occulte, le mensonge qu'on essaie de lui cacher par la diffraction de sa conscience associée au mensonge cosmique.  » (Citation : Marc de LaSalle)

Ainsi, une nouvelle plateforme mentale se crée ; une communication réelle naît entre les différents plans de conscience de l’être. L’ego ne colore pas la pensée au travers une personnalité qui réfléchit la forme, et ne subit donc plus tout le revers émotionnel et karmique associé. Cet individu n’aura plus besoin de s’enrager subjectivement devant les formes de la vie comme tel, car il aura la capacité d'accéder aux clés du savoir évolutif. Par contre, l’individu réalisera qu’il devra avoir la volonté, soit l’énergie du feu, de la haine, et l’énergie de la lutte, afin d’aller chercher ces clés, ce savoir caché à l'esprit par le mensonge cosmique. C’est donc au travers une lutte constante envers les plans dominant sur sa conscience que l’être réussira à faire descendre sa lumière réelle dans ses centres d'énergie. C’est seulement à ce temps que l’énergie de l’être fera un avec l’esprit. Jamais avant.

— Sandra Vimont, 2011