L’individu et ses origines

Depuis des millénaires, l’être humain est à la recherche de ses origines. D’où l’adage suivant : « "D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Ou allons-nous ? ». L’être est à la recherche de ce qu’il est au niveau de sa nature réelle, mais n’arrive pas à mettre le doigt sur sa nature véritable, puisqu’il est coincé dans une conscience réflexive, dans laquelle sa référence de vie est mémorielle plutôt que vibratoire. Sa vie prend donc appui sur la valeur des formes plutôt que sur le mouvement intelligent de son mental qui perce le mystère (ou l’ignorance) de la vie – non par réflexion, ni par accumulation mémorielle, ni par curiosité ou par philosophie, mais au travers un mouvement, une trajectoire, dans un temps autre que celui de l’ego planétaire.

Le piège du confort psychologique

L’être humain a une nature qui l’amène à rechercher le confort, ce qui est naturel en soi. Par contre, son confort demeure assujetti à la prison de sa psychologie involutive plutôt qu’être transmutée en un bien-être réel, c’est-à-dire de savoir qu’il habite à l’intérieur de la plénitude de sa conscience, de son esprit, et ce, au travers une constance de vie crée par son ego transparent unifié à son esprit en mouvement au travers la forme.

Conséquemment, l’être involutif se manifeste dans sa vie au travers la fuite, le déni, donc au niveau de différents mécanismes psychologiques – d’où la manifestation parfaite du mensonge cosmique dans sa vie – puisque l’accent est mis sur la forme plutôt qu’au dépassement de sa valeur au travers le feu de son intelligence. L’état de confort sera ainsi interprété et inconsciemment coloré par l’ego psychologique, qui alors cédera sous le poids de ce mécanisme plutôt que de faire éclater ce voile le limitant dans la puissance de sa parole. C’est ainsi que l’humain inconscient demeure dans la naïveté et dans la petitesse de sa vie, car il est incapable de voir le jeu de l’esprit qui l’habite ; sa vie repose donc sur l’irréel, c’est-à-dire sur l’assujettissement de sa conscience par différents plans de vie, et donc sur une impuissance – ou une puissance colorée – dans sa manifestation.

Être unifié à ses origines de vie, c’est d’être capable de reconnaître le piège du confort mensonger, c’est-à-dire du faux confort qui sert à camoufler sa haine de s’en sortir et ce, par déviation psychologique. L’intelligence de l’individu éveillé au réel lui permettra de vivre sa vie au-delà des interprétations psychologiques des formes, au-delà du faux confort, car il en identifiera le mensonge qui, auparavant, l’avait gardé prisonnier à l’intérieur des forces involutives qui le soumettaient à vivre une vie sans substance réelle. Le feu de sa manifestation créative, c’est-à-dire de son mental en mouvement au travers différents plans de conscience, sera sa nouvelle assise de vie – et sera en la vibration manifeste de son être réel. C’est ici que l’être n’aura plus à réfléchir ses origines, car il en vibrera la manifestation à l’intérieur de sa conscience intégrée.

— Sandra Vimont, 2011