Les pensées

Bonjour,

Je ne sais pas qui vous êtes ni d'où vous détenez toutes ses informations... En tout cas, je voulais vous dire merci.

J'ai pris conscience depuis quelque temps que je suis complètement absorbé par mes pensées et que j'ai par conséquent perdu le "contrôle" de ma vie. Actuellement en pleine crise existencielle (et ca dure depuis quelques temps !), j'ai le désir profond de changer intérieurement cependant je ne sais pas trop par où commencer ni vers où aller.. Je ne m'intéresse qu'à la spiritualité et la psychologie que depuis quelque mois et j'avoue être débordé par le surplus d'informations que les médias peuvent nous offrir sur ce sujet... j'ai conscience qu'il faut d'abord s'informer avant de pratiquer et ce quelque soit le domaine. Un de mes premiers but est de ne plus subir/réagir face à mes pensées négatives et d'être plus heureux. Faut-il orienter mon travail sur de la pensée positive ou sur un travail de méditation pour atteindre un certain vide mental ? Il me semble que ses 2 principes sont relativement contradictoires et que les 2 sont difficilement applicables en même temps. Qu'en pensez vous ?

Autre question : Je lis partout que les pensées sont induites par des entités du plan astral qui se nourissent de la réaction émotionnelle et psychique des hommes (les fameux reptiliens ??..). Plutôt que de détourner les attaques subtiles de ses entités en ne réagissant pas à nos pensées, existe un autre moyen pour ne pas subir de " préjudice " ? J'entend par là : peut on couper le lien avec ces entités ou le flux d'énergie sortant vers eux par un quelconque moyen ?

En vous souhaitant une très belle journée !
Michael (Bucarest, Roumanie)




Bonjour Michael,

Je suis heureuse que mon site puisse vous être utile ! Vos questionnements sont très importants, et méritent d’être regardés attentivement. La réponse que je vais vous donner n’est pas simple à intégrer, puisqu’elle ne peut pas être perçue par le mental inférieur de l’homme. Ce dernier a plutôt tendance à interpréter ou a se créer des vérités, et ce, en fonction de ses mécanismes psychologiques. Toute compréhension intellectuelle ou spirituelle devra évoluer afin que l’homme puisse, un jour, accéder à son intelligence réelle et ce, à partir de lui-même. La réponse tant cherchée par les hommes afin de trouver un réel bien-être se situe bien au-delà des mécanismes psychologiques, des habitudes ou des concepts compréhensibles par la structure mémorielle actuelle. Il y a donc un grand saut à faire, ce dernier étant un revirement complet au niveau de l’approche face à la vie. Et il ne s’agit pas de passer d’un mécanisme psychologique à un autre ! L’homme apprendra graduellement, avec les années, à ne plus vivre à partir de la coloration subjective de la forme, mais à partir d’un nouveau centre de perception qu’il créera au fur et à mesure qu’il intégrera son énergie-source, le réel en lui. Par contre, l’homme devra être patient avec lui-même, car ceci ne se fait pas du jour au lendemain…

Si vous avez réalisé que vous êtes trop absorbés par vos pensées, c’est le premier pas vers une réalisation plus profonde ! On ne contrôle pas par désir personnel ni la qualité, ni la quantité, des pensées reçues quotidiennement ; on peut seulement décider de notre implication face à elles, ou contrôler notre subjectivité ou notre objectivité devant leur impression dans notre mental. Les pensées n’arrêtent pas comme on le voudrait : essayez de compter de 1 jusqu’à 1000 sans être intercepté par une seule pensée, et vous constatez aisément que les pensées ne proviennent pas de l’ego de l’homme. Nous ne pouvons donc pas les supprimer, et tenter de les contrôler par la force de notre personnalité est une diversion temporaire. Alors que faire ? Il faut apprendre à filtrer nos pensées, tout en les prenant moins au sérieux. Ceci veut dire que nous ne devons jamais croire les pensées, ni réagir subjectivement en fonction d’elles, mais plutôt agir en concordance avec ce que notre intelligence nous dit. Par exemple, si dans ma tête ça me dit d’arrêter de manger pour quelques mois, je vois bien que ça ne fait pas de sens puisque j’ai besoin d’énergie pour faire mes activités quotidiennes. Ainsi, je laisse passer cette pensée-là, sans m’en occuper davantage. Je donne ainsi moins d’importance à cette pensée qui ne correspond pas à mon intelligence. Cet exemple est simple, mais ça va loin, les pensées… il y a les pensées qui font peur, qui insécurisent, qui font douter, qui sont autodestructrices, qui sont grossières, qui ne font pas de sens, qui jouent avec la culpabilité, qui rendent les gens névrosés…

Et c’est ici que l’ego doit faire un tri, faire des choix intelligents, prendre des décisions intelligentes, et se rappeler que la suite des événements n’est pas sous le contrôle de sa personnalité désireuse, mais sous le ressort de son énergie-source qui le pousse dans une direction évolutive. Les pensées dites « négatives » ou « très préoccupantes » émanent directement de l’ignorance de ce phénomène ; l’homme apprendra donc à prendre la vie avec un grain de sel, sachant qu’il ne peut pas subjectivement contrôler les événements de sa vie comme il le voudrait – ceci est une illusion psychologique à dépasser. La vie réelle ne se situe pas à ce niveau. L’homme nouveau, intégral, ego-esprit, évoluera en lui-même, pour lui-même, en utilisant un nouveau circuit énergétique où l’énergie passera d’un plan à un autre, et où l’ego ne tombera pas dans les illusions psychologiques puisque son énergie sera parfaitement intégrée. Il sera en contrôle parfait de la direction évolutive de sa vie. L’ego provient de l’énergie densifiée de l’esprit, mais l’esprit et l’ego devront un jour travailler à l’unisson, dans la même vibration ; la vie ne sera plus psychologique à ce point, puisque les corps de l’homme seront arrivés à maturité. Une situation perçue par l’ego comme étant difficile est donc une opportunité d’évolution réelle, une opportunité de grandir en conscience, et la situation agréable devient un repos, temporaire, afin de ne pas être toujours sous tension…

La spiritualité et la psychologie moderne, c’est bon pour ceux qui sont rendus là dans leur évolution. Pour d’autres, c’est la religion, ou les sectes, ou même la science matérialiste ! Chacun va adopter une école de pensée en fonction de son évolution. Le supramental se caractérise par le dépassement de tous ces concepts pour mettre le doigt sur le fonctionnement réel et évolutif de l’homme, loin de toutes les théories caractérisées par leur rigidité. Toute vérité appuyée par la croyance est fondée une forme de domination de la conscience de l’homme par des intelligences, des entités. Certains individus sont prêts à voir au-delà du fonctionnement polarisé de l’humain, et à toucher à leur intelligence propre. L’intelligence réelle a comme caractéristique de n’être ni vraie, ni fausse, mais intelligente tout simplement – et l’on ne peut imposer l’intelligence à quiconque. Si on le fait, on retombe dans les anciennes structures mentales régies par les vérités, les croyances, etc.

Chercher une certaine raison dans les médias est encore un autre piège… on se roule alors dans une marée de connaissances contradictoires, dans le vrai, le faux, la guerre… et il suffit de s’infiltrer pleinement dans ce système pour en comprendre l’incongruence; il peut être facile de perdre le nord dans tout ça. Je ne dis pas de ne pas écouter les nouvelles, ou de ne pas lire le journal, ou que tout est faux, mais de ne pas croire ce qui vient vers soi de manière à donner de la valeur émotive et psychologique aux formes événementielles. L’homme en voie de conscientisation doit apprendre à voir ce qui lui appartient, et voir ce qui ne lui appartient pas, au-delà du vrai et du faux. S’informer, c’est intelligent, mais il revient à l’individu de faire le tri dans tout ça, car l’accumulation de connaissances ne sert pas l’homme créativement, mais développe plutôt son mental inférieur. C’est bon pour monsieur-tout-le-monde, ça le fera paraître intelligent, mais ça ne comblera jamais le manque, ou le vide, que quelqu’un peut ressentir intérieurement. C’est facile de fuir le réel quand on n’a pas appris à le vibrer. C’est facile de chercher des appuis sur lesquels s’appuyer quand on ne sait pas où on s’en va.

Une personne qui ressent un état de manque, ou de vide, ou toute émotion négative, doit savoir que c’est une pensée qui lui dit qu’il a un vide, ou un manque. Tout à coup, on sort de la psychologie ordinaire. « La pensée me dit que je suis comme ceci, ou comme cela… ». La pensée cesse d’être prise personnellement, mais est plutôt reçue comme une communication. Une distance se crée entre l’ego et la pensée. La pensée peut maintenant servir l’homme qui la regarde afin de le faire évoluer créativement. Voilà le premier pas à faire pour être, éventuellement, dans un plus grand bien-être. Mais il faut de la patience dans tout ça, car la vie ne change pas du jour au lendemain. Les pensées nous testent, nous font le silence, nous disent des choses que l’on s’approprie… et c’est ici que le ménage doit se faire ! Et c’est en ne donnant plus de valeur, ou d’émotivité, à ces pensées, que le karma de l’individu change, tranquillement, graduellement.

La pensée positive « forcée » est souvent une réaction psychologique à la pensée négative. Si on est réellement heureux, c’est parfait ! Mais si la pensée positive cache de l’espoir pour des jours meilleurs, ça devient un mensonge envers soi – et la déception ainsi que le désespoir viendront vite balancer le tout. Il suffit de ne pas donner de valeur émotive aux pensées négatives, créer une distance, les regarder objectivement… Ça ne veut pas dire de ne rien faire, de ne pas régler sa vie, mais ça veut dire de ne pas vibrer psychologiquement et émotivement à ces impulsions. Il faut les regarder et agir intelligemment, créativement, pour cesser de nourrir ce type d’expérience que l’on appelle le karma. Plus vibrante que la pensée positive est la parole intelligente, ou la pensée intelligente, venant de la conscience de l’homme capable de décoder ce qui se passe en lui. Faire le vide mental peut être bon pour balancer les corps émotifs de l’homme, mais ce n’est pas une fin en soi non plus, car le phénomène de la pensée doit un jour être compris et intégré par l’homme de demain, et non seulement subi par expérience psychologique.

Les pensées qui servent à l’évolution lente de l’homme sont souvent induites par des entités du plan astral. Peu importe le nom que l’on donne à ces entités, le point important n’est pas là. Ce qui importe, c’est que l’humain de l’involution a besoin de ces entités dans sa conscience puisqu’il ne peut absorber le réel en lui, c’est-à-dire son énergie-source. Il faut savoir que l’esprit de l’homme utilise des plans d’intelligence plus denses que lui – comme le plan astral – afin de coordonner son évolution dans la matière. Le jour où l’homme intégral naît, c’est que le plan astral n’est plus en contrôle car c’est l’homme qui reprend le pouvoir sur sa vie. Ceci se fait par intelligence réelle et créative devant les formes, les pensées…

Les entités font vivre toutes sortes d’expériences pénibles aux humains en utilisant les pensées, que l’on peut aussi nommer « communications télépathiques ». L’homme instantanément intelligent ne souffrirait plus psychologiquement de ces pensées… car il en connaîtrait leur raison d’être et leur origine. Ce que vous appelez « leurs attaques » sont utiles à l’être qui est rendu là dans son évolution… c’est même essentiel à son évolution. Il faut dépasser l’illusion des entités méchantes et ainsi de suite… car tout ce qui réside dans une conscience a sa raison d’être ! Le moyen de ne pas nourrir ces entités, c’est donc de cesser de donner de la valeur aux pensées négatives. Ce qui va bien, c’est correct, ne vous en occupez-pas. Mais quand quelque chose vous accroche, vous dérange, c’est le temps de voir le jeu de l’énergie-source qui s’approche de vous pour vous faire voir sa présence. L’esprit veut qu’on sache que c’est lui qui fait tout « ça »… Et c’est seulement après avoir réalisé ceci dans l’expérience que l’intégration du processus se fera réellement. L’homme peut ensuite passer à une nouvelle étape au niveau de sa conscience.

L’homme vivra un choc et une colère immense lorsqu’il réalisera, au travers ses expériences quotidiennes, que c’est son propre esprit qui le fait souffrir dans sa vie – et cette perception est normale durant cette période transitoire. Mais il réussira, éventuellement, à réaliser comment l’intervention de son esprit était nécessaire et parfaitement adaptée pour son évolution de conscience. L’événementiel ne sert jamais pour assouvir des désirs égoïques, mais sert le réel dans l’homme. C’est seulement le manque d’ajustement parfait entre l’ego et son énergie-source qui crée la division apparente entre ces deux principes, et la colère ressentie se dissipera avec l’ajustement de l’intelligence de l’ego ; ceci est une des dernières illusions que brisera l’ego. C’est ici que l’ego pourra réellement travailler en diapason avec son esprit. La vie de l’homme conscient se vivra donc de manière nouvelle, objective, expansive. Mais – je vais le dire de nouveau – il faut se donner du temps et être patient avec soi pour arriver là…

Je vous souhaite une belle continuité, et ne vous en faites pas trop avec les pensées, vous verrez que ce sera déjà un gros poids en moins. Réglez vos choses, mais une fois que c’est fait, cessez d’y penser sans cesse. Ce n’est pas utile, puisque ce n’est pas votre ego qui contrôle les événements… et peu importe comment vous « forcez » pour faire arriver les choses comme vous les voulez ! L’ego veut contrôler sa vie, mais il s’y prend psychologiquement, d’où l’absence de porte de sortie, l’absence de pouvoir réel.

— Sandra Vimont, 2011