L’allégorie d’Adam et Ève, et la chute originelle
Bonjour,
Je lis avec beaucoup d’intérêt toutes les explications données sur les divers thèmes que tu abordes.
Merci de me faire découvrir autrement un pan du réel dans la mesure où cela élargit ma conscience.
Dans l’une de tes vidéos relative à la conscience, tu évoques la notion de diffraction de l’énergie ou de lumière, en expliquant que c’est une perte de cette dernière
lorsqu’elle descend plus bas vers les niveaux inférieurs. Soit !
Ma question est de savoir si cela n’a pas de rapport avec ce que les religions ont qualifié de « chute » ou péché d'« Adam et Ève ».
En dernière analyse, y a-t-il eu péché originel pour expliquer la souffrance de l’humanité, au point que Dieu envoyât son fils unique pour sauver celle-ci ?
Merci,
Roger
Bonjour Roger,
Vos questions nous dirigent vers un gros sujet qui pourrait être élaboré longtemps, mais je vais tenter de résumer le tout pour vous.
Cela étant dit, cette lecture devra immanquablement être vibratoire, car le fait de s'attacher aux formes ouvre très facilement la porte à la polarité,
qui d'ailleurs a été soutenue par les systèmes religieux. Alors allons-y !
Effectivement, la diffraction est l’énergie prépersonnelle qui a été perdue lors de la descente de la conscience humaine vers la matière. Cela s’est produit lorsque l’Esprit universel
a perdu une partie de sa lumière pour créer et habiter des plans de conscience inférieurs, et pour pouvoir un jour habiter la matière telle que nous en faisons l'expérience aujourd’hui.
Ce que certaines religions nomment « la chute d’Adam et Ève » illustre effectivement bien la réalité de la diffraction.
Nous pourrions dire que les réalités féminines (Ève) et masculines (Adam) unifiées habitaient le plan supramental – plan d’une perfection absolue, aussi appelé « le Jardin d’Éden ».
Elles ont par la suite chutées vers le plan surmental, et ensuite vers le plan astral.
Si nous explorons certains détails de l'allégorie d'Adam et Ève, nous pouvons lire que la femme a été « construite » à partir de l’homme.
Cela a été dit ainsi car l’homme représente le principe actif et en mouvement (celui qui avance, qui génère la chute),
et la femme représente le principe passif mais fécond (qui génère la forme pour permettre à la conscience de se savoir).
L’impulsion du principe masculin a donc précédé l'émergence du principe féminin, c'est-à-dire qu'il a précédé la forme qu'il devait habiter pour pouvoir se mouvoir.
Lorsque l'impulsion de la lumière solaire a atteint ses limites expansives sur le plan supramental, l’unité solaire qu'habitaient le principe masculin et le principe
féminin (ce que nous appelons le Couple Cosmique) s’est scindée en deux. Cela a fait en sorte que nous nous sommes retrouvés avec un esprit féminin et un esprit masculin sur le plan surmental.
Leur réalité distincte et individuée a alors mis en avant-plan une nouvelle donnée, soit celle d'une nature sexuée qui leur était propre. Ce regard nous démontre pourquoi
il a été dit qu'Adam et Ève prirent conscience de leurs parties intimes ; ils avaient maintenant une nature indépendamment sexuée.
Le récit nous parle aussi de la pomme qu'Ève a croquée et qu'elle a partagée avec Adam.
Cela met en lumière la réalité que c'est le principe féminin (la forme, Ève) qui permet au principe masculin (la conscience, Adam) de se savoir.
Pour aller plus loin, nous pourrions dire que le principe masculin ou actif a chuté du plan supramental vers le plan surmental (référence à la Chute de Lucifer).
Il a alors a diffracté ses énergies prépersonnelles, et il a commencé à prendre conscience de la vie sous l'angle des formes du bien et du mal (dû aux interférences générées par ses énergies diffractées).
Nous pourrions aussi dire que la conscience a commencé à voir le bien et le mal, car elle avait perdu son intégralité de conscience dans ses principes féminins et masculins unifiés,
qui devinrent influencés par les reflux des énergies qu'elle ne parvenait plus à supporter en elle.
Il est à noter que le plan surmental est le plan où le bien et le mal ont pris racine ; une personne ou un esprit qui vibre à cette dualité n’a pas accès au plan supramental.
L’expression du « péché originel » a été utilisée pour parler de la première diffraction qui a déchiré l'unité du principe féminin et de principe masculin qui existait sur le plan supramental.
Cette expression est toutefois difficile à supporter dans un discours supramental, car elle tend à sous-entendre qu’il y a eu une erreur, ou une infraction.
Le péché originel doit conséquemment être lu de manière neutre, et donc compris comme étant le mouvement de l’énergie qui a permis la création des plans inférieurs de la conscience humaine.
Cela dit, la déchirure a tout de même été extrêmement pénible à vivre, très souffrante ; la douleur est devenue insupportable à contenir à l'intérieur de certaines configurations psychiques.
La souffrance a donc été rejetée, ce qui veut dire que son énergie a été perdue et diffractée, ce qui a provoqué la chute des consciences
incapables d'en supporter l'amplitude. Le serpent réfère donc ici aux forces sataniques (forces densifiantes, cristallisantes, gravitationnelles) qui ont mené à la diffraction de la conscience humaine.
Du même souffle, l’individu doit cesser de polariser le phénomène de la descente humaine dans la matière, car non, il n’y a pas eu d’erreur, ni de péché proprement dit.
La notion de l'erreur fait incontestablement partie de la nature polarisée de l'ego humain qui est devenu le fils de la polarité,
jusqu'à ce qu'il dépasse cette notion en réintégrant sa nature solaire, sa nature supramentale.
En d'autres termes, le plan de l'évolution humaine a été bien établi, et un jour, l'être réintégrera sa lumière diffractée, et il retrouvera son intégralité
de conscience supramentale, ici même sur la terre.
Pour terminer, l’incarnation de Jésus et de certains autres initiés ont servi à démontrer à l’humanité qu’un chemin de retour vers le plan supramental est possible.
Cela a donc aidé de nombreuses personnes à maintenir leur volonté d’avancer vers cette réalité... Le souci, c’est que l’ego est plus souvent qu'autrement tellement amoindri psychiquement
qu’il se met à genoux devant ces personnes, plutôt que de parcourir ce chemin à son tour.
Au plaisir,
— Sandra Vimont, 30 mars 2021